Le 18 décembre 2017
Dans un jardin écologique, comme dans la nature, la vie et la biodiversité pullulent et s’épanouissent selon un cycle immuable qui dure depuis la nuit des temps. Mais toute vie ayant une fin, il est normal que certains sujets du jardin deviennent sénescents et finissent par mourir.
Le déficit hydrique, toujours présent malgré les dernières précipitations, ajoute du stress aux plantes et réduit par conséquent leur espérance de vie.
Quelles questions se poser selon les cas ?
Si le cas se présente pour un ou plusieurs végétaux de votre jardin, il peut être judicieux, avant de tout couper et d’envoyer à la déchetterie, de se poser quelques questions pour savoir s’il n’y a pas moyen de recycler cette masse de matière organique.
Si c’est une petite plante ou un buisson, que la plante est morte sans que cela soit dû à une maladie virale ou cryptogamique, le broyage permettra de la réincorporer dans le sol ou de l’utiliser comme paillis pour protéger les jeunes plantations effectuées cet automne.
Si c’est un sujet plus grand, bien ramifié et avec une belle architecture, il va pouvoir servir de support, au moins pendant quelques années, à d’autres plantes. Des grimpantes qui finiront par le recouvrir entièrement. Ces grimpantes peuvent être du lierre, du chèvrefeuille, de la glycine australienne ou, selon la région, une clématite ou des convolvulus… Attention cependant à ne pas choisir une plante qui aurait un développement trop important et lourd, comme la glycine de chine (ou du Japon), ou bien prévoir un second support en métal, plus résistant. Le premier risquant à terme de ployer sous le poids du végétal supporté.
Cette option, utilisée par la nature elle-même, donnera une verticalité originale à votre jardin. Elle est, de plus, très appréciée des insectes et oiseaux qui y trouveront abris et nourriture.
Le cas des arbres
Enfin, s’il s’agit d’un arbre, vous pouvez selon l’essence le laisser en place, en supprimant uniquement les branches les plus excentrées tout en conservant le tronc et les principales charpentières. Si c’est un arbre indigène, un chêne-liège par exemple, de nombreux insectes vont venir y trouver refuge, mais pas uniquement. Avec le temps, le bois va se décomposer. Le liège étant imputrescible, la structure extérieure de l’arbre restera en place.
Conservation de la biodiversité
A ce moment-là, d’autres animaux vont pouvoir venir le coloniser, que ce soit des chauves-souris, des oiseaux et mêmes de petits mammifères qui sont autant d’atouts supplémentaires pour conserver la biodiversité au jardin et éviter (ou limiter) les éventuelles attaques des ravageurs.
Attention cependant, il est important de connaître l’espèce du végétal car certaines essences exotiques ne se prêteront pas ou très peu à cette “bio-colonisation” du fait d’un bois trop dur ou toxique par exemple. Il faut s’assurer également que l’arbre en question ne mette pas de biens ou de personnes en danger. Prenez conseil auprès d’un élagueur professionnel.
Les jardiniers du Domaine du Rayol