Le 22 septembre 2017
Ça y est, en ces premiers jours d’automne, la pluie est enfin revenue. Les températures nocturnes sont plus fraîches, les jours raccourcissent…
Des effets rapides sur le Jardin
Les effets sont tout de suite visibles au jardin, avec de nombreux semis d’annuelles qui commencent à germer, certaines vivaces comme l’Acanthe redémarrent leur végétation. Les arbres et arbustes, en souffrance durant toute la période estivale, reprennent de la vigueur et on peut même voir certains végétaux, notamment les sud-africains, refleurir. Tous ces signes annoncent, en chœur, la fin de la trêve estivale et les travaux au jardin vont enfin pouvoir reprendre.
Les travaux qui peuvent être réalisés dans votre Jardin
S’il est encore un petit peu tôt pour commencer ses plantations, il n’en reste pas moins que des travaux peuvent être réalisés en ce début d’automne.
Tout d’abord, il convient de terminer les fauches sélectives, maintenant que les risques d’incendie se sont éloignés, afin de libérer la place et la lumière pour les diverses annuelles qui commencent à pointer le bout de leurs feuilles. En effet, à cet instant, toutes les annuelles (graminées ou autres) ont définitivement libéré leurs graines et les faucher n’entraînera aucune perte de biodiversité.
Si vous souhaitez favoriser les plantes rudérales (pionnières) comme le coquelicot ou le chrysanthème des moissons, il est nécessaire d’évacuer les résidus de fauche afin de ne pas trop enrichir le sol en azote. Au contraire, la saison prochaine, si vous souhaitez avoir une prairie ou une parcelle riche en graminées et en plantes nitrophiles (comme la mauve), vous pouvez laisser sur place les résidus de fauche qui, au cours de l’hiver, vont être dégradés et retourneront enrichir le sol. Comme on peut le constater en observant les semis spontanés reprendre leur place au jardin, cette saison est propice à la levée de certaines graines de plantes fleuries… C’est donc le moment idéal pour semer directement en place des graines d’annuelles ou de bisannuelles, comme le pavot de Californie. Elles fleuriront assez tôt le printemps suivant, ayant bénéficié de la chaleur du sol et des précipitations pour développer leur appareil végétatif durant tout l’automne et l’hiver.
Certaines tailles peuvent également être envisagées, mais pas toutes.
Les arbres fruitiers à noyaux peuvent éventuellement être légèrement élagués, afin de garder un port compact et fructifère. Attention, évitez les grosses plaies de taille qui favoriseraient l’introduction de champignons dans le bois. De nombreuses vivaces à floraison estivale supporteront une taille de nettoyage à cette période, sachant qu’il faudra y revenir en fin d’hiver pour parachever la taille. Ne taillez surtout pas les arbustes à floraison printanière, car vous compromettriez ainsi la floraison à venir.
Les agrumes dans notre région sont soumis à un insecte dont la larve fait de très nombreuses galeries dans les feuilles : il s’agit de la mineuse. Pour éviter tout traitement chimique, qui contaminerait les fruits, il convient de supprimer la pousse automnale que s’apprêtent à faire les agrumes en pinçant toutes les sommités… N’ayez crainte, votre agrume refera une pousse printanière (exempt de mineuse qui n’est pas encore sortie de son repos hivernal), que vous pourrez conserver.
Préparez vos plantations
Il fait encore un peu chaud pour commencer les amendements organiques sur le sol, mais vous pouvez déjà commencer à préparer vos trous de plantations. Ils peuvent être réalisés trois semaines avant la plantation. Il est judicieux, dans ce cas, de faire deux tas distincts. Le premier composé de la couche de surface contenant de l’humus et de la matière organique et le second composé de terre minérale de sous-couche. L’intérêt de ces deux tas distincts est que lors de la plantation, vous réincorporerez la couche profonde avec du compost bien décomposé au fond du trou. Vous terminerez en comblant avec la terre de surface, plus riche et contenant des micro-organismes aérobies (c’est-à-dire ayant besoin d’oxygène pour leur métabolisme) qui seraient inexorablement condamnés et risqueraient d’entraîner une putréfaction si jamais ils étaient incorporés au fond du trou de plantation, avec comme conclusion, le dépérissement du végétal nouvellement planté.
Les jardiniers du Domaine du Rayol