Le 14 mai 2019
Le printemps est maintenant bien installé : les pluies abondantes d’avril ont compensé la sécheresse hivernale. Tout le jardin explose de fleurs, d’odeurs, et les oiseaux continuent leur manège amoureux avec force chants. Les migrateurs sont de retour : une grosse vague d’hirondelles de cheminée, un groupe de guêpiers, et la huppe toujours discrète, trahie par son « houp houp houp » mélodieux.
Les jardiniers ont terminé les gros travaux d’hiver
Dans le paysage d’Afrique du Sud, le talus des aloès est maintenant terminé. C’était un chantier important que nous avons réalisé sur 2 ans. Il ressemble à s’y méprendre aux coteaux arides situés à la base ensoleillée et aride des collines du Petit Karoo. L’empierrage sert de paillage minéral, rendant le sol plus séchant et plus chaud. Nous en avons profité pour densifier en espèces les Aloès et les Aizoacées.
Le paysage du Chili d’altitude continue son évolution avec un éclaircissage de la flore du maquis, permettant la mise en lumière des arbustes chiliens plantés voici une vingtaine d’années, et qui ont enfin acquis une taille suffisante pour faire paysage. Avec les puyas et les cactus Quisco situés au centre, nous pouvons maintenant évoquer ce paysage que l’on retrouve dans le Parc national de la Campana, situé à plus 1 000 mètres d’altitude entre Valparaiso et Santiago.
Les cistes prolongent leur floraison, exceptionnelle cette année
Dans la colline au-dessus de la Villa Rayolet, la Collection des Cistes comprend une vingtaine d’espèces différentes sur la trentaine reconnue. Elle possède entre autres plusieurs espèces venant des Iles Canaries, plutôt rares en France.
Une multitude de couleurs au jardin
Partout dans les jardins, les plantes de la famille des Broméliacées arrivent en floraison. Dans le paysage du Chili, les puyas à la floraison bleu « électrique » vont fleurir de mi-mai à mi-juin. Dans le paysage d’Amérique subtropicale, des Aechmea commencent leur floraison superbe, rose et violette, tandis que les Billbergia finissent leur floraison accrochés dans les trous d’arbres creux ou sur les fourches des branches.
Au Verger, la tonte en mouvement révèle comme chaque année les taches colorées des différentes espèces de plantes locales : les jaunes des chrysanthèmes des moissons ou des grandes moutardes, les roses des mauves, les violets des chardons, et le rouge des coquelicots. Toute une vie grouillante d’insectes profite de l’aubaine pour, qui accomplir son cycle de reproduction, ou qui se goinfrer de nectar et de pollen, assurant ainsi… la pollinisation, donc la reproduction des plantes.
Dans le paysage d’Asie subtropicale, les bambous sortent leurs jeunes pousses si délicates et fragiles. La clairière des caryotas, étranges palmiers avec des feuilles ressemblant à celles d’un céleri géant, est couverte des fleurs de l’Iris du Japon, des fleurs blanc-rosé très nombreuses, la bordure des pétales découpée comme de la dentelle.
Les jardiniers du Domaine du Rayol