En ce moment au jardin : le « petit printemps »

En ce moment au jardin : le « petit printemps »

Le 25 novembre 2018

Le massif des Maures et les jardins du Domaine du Rayol ont mis leur manteau vert printemps, au plein cœur de l’automne. La terre brune a disparu sous un couvert de graminées, oxalis, arums et tant d’autres…


De l’eau, en abondance…

Avec 177 mm de pluie depuis début novembre, qui se rajoutent aux 961 mm déjà tombés depuis le début de l’année, nous sommes enfin sortis de cette période de sécheresse qui a duré 3 ans. Pour rappel, il n’est tombé que 314 mm durant toute l’année 2017 !

En plus de l’importante quantité d’eau, celle-ci s’est répartie tout au long de l’année avec, pour conséquence inhabituelle pour la région, une très courte période sans précipitations, d’environ un mois. Cette pluie, combinée au maintien de températures très douces, crée les conditions idéales pour de nombreuses plantes qui se remettent à fleurir abondamment, comme l’Hakea laurina d’Australie.
Les boutons floraux des acacias sont en train de se former et promettent un hiver coloré et lumineux. Tout aussi jaunes, les euryops, semblables à des marguerites, illuminent en ce moment le paysage d’Afrique du Sud, où les magnifiques fleurs des protéacées commencent à s’épanouir.
Les plantes du maquis ne sont pas en reste : les arbousiers sont quelques fois plus blancs que verts. Un nombre impressionnant de grappes de fleurs en forme de clochettes accompagne, sur les branches et au pied des arbres, de belles arbouses rouge orangé bien grosses et sucrées…

Fleurs d'Hakea laurina, dans le jardin d'Australie

Fleurs d’Hakea laurina, dans le jardin d’Australie

Euryops en fleur dans le jardin d'Afrique du Sud

Euryops en fleur dans le jardin d’Afrique du Sud

Des arbouses par milliers

Des arbouses par milliers      


Après la sécheresse estivale, la renaissance !

Taille de la Grande perspectivePrès de la Méditerranée, c’est la belle saison qui commence. Les plantes se réveillent de leur torpeur estivale. Et nous, les jardiniers, en profitons pour planter dans cette terre chaude et humide, un milieu idéal pour un bon enracinement. Les bulbes enfouis il y a deux semaines pointent leurs jeunes feuilles. Le long du petit ruisseau, de la pépinière jusqu’au-dessus du puits et alentours, nous avons planté des ornithogales d’Arabie, et dans la partie du paysage d’Afrique du Sud qui évoque le fynbos, des Ixia maculata et Ixia « Spotlight ». Sur toute la longueur de la Grande perspective, que nous venons de tailler, nous avons planté des tulipes botaniques clusiana, petites fleurs bicolores qui accompagneront les freesias, serapias et orchidées au printemps.

Des plantations d’arbustes ont été faites dans le jardin de Californie : différentes espèces de céanothes, du rampant au petit arbre, des frémontodendrons, quelques sauges et un Calycanthus occidentalis planté près du chemin pour que les visiteurs puissent profiter de sa floraison originale.
Dans le jardin d’Australie, nous avons rajouté des Rhagodia, Dianella, Kentia et Anigozanthos ainsi qu’un Hakea et un Eucalyptus rhodantha aux larges feuilles glauques et énormes pompons rouges.

C’est aussi le début de la saison des élagages et abattages : pour commencer, au-dessus de l’Ancien potager, le vieil Eucalyptus globulus victime de la sécheresse, puis un phoenix dans le vallon de Nouvelle-Zélande victime, lui, du charençon.

Donnant suite aux décisions prises lors du dernier comité technique avec Gilles Clément, nous avons enlevé toute la haie de Pittosporum qui bordait la route au niveau du jardin d’Afrique du Sud, ce qui amène beaucoup de profondeur à cette partie jusque-là trop étriquée. Le visiteur qui suit le chemin principal menant à la Ferme traverse désormais les différentes évocations de ces paysages d’Afrique du Sud.

Suppression de la haie - avant

Avant

Suppression de la haie - pendant

Pendant

Suppression de la haie - après

Après

 

Les jardiniers du Domaine du Rayol