Le 17 septembre 2019
En ce début septembre, les nuages repoussés jusque là par le mistral ont empli le ciel avant de se vider au-dessus de nos têtes tout au long de la journée, surprenant ce jardin où rien ne bouge durant l’été… Ce mercredi 11 septembre, la nature s’est réveillée d’un coup, d’une sieste qui semblait ne plus finir !
100 mm de pluie ont dévalé les pentes, s’accrochant au passage aux quelques cuvettes des jeunes plantes enfin soulagées. Une bonne partie est retournée en mer mais il en reste assez pour regonfler les feuillages et donner aux semis l’envie de germer ! Bourdonnements et chants d’oiseaux, un petit printemps de Méditerranée. La fraîcheur semble affoler le petit duc qui se remet à chanter, et si l’événement se répète de temps en temps, le jardin redeviendra tout « vert ».
En Amérique subtropicale, les floraisons continuent
Les parcelles des paysages d’Asie, d’Amérique subtropicale et de Nouvelle-Zélande, régulièrement arrosées ou brumisées tout au long de la saison sèche, n’ont presque rien perdu de leur exubérance. Les floraisons du paysage d’Amérique subtropicale se succèdent encore, les petits lampions rouges vifs des hibiscus piment (Malvaviscus arboreus), les délicates fleurs roses des malvacées, les cimes en fleurs bleu-violacé des Tibouchina grandifolia aux feuillages duveteux, contrastent entre les graminées Setaria palmata. Les Nolina recurvata ou nolines pieds d’éléphant, après une spectaculaire floraison faite de longues panicules recouvertes de milliers de petites fleurs blanches, sont maintenant en graines. Un énorme furcrea nous promet lui aussi une impressionnante floraison. Ses fleurs ne donneront pas de fruits, mais des bulbilles qui se développeront sur la hampe, à l’aisselle des bractées florales. La plante « mère » monocarpique mourra après la chute de ces dernières, créant une véritable pépinière à son pied…
Bientôt l’Araucaria se fera davantage remarquer
Au bord du chemin principal, sous la parcelle du paysage d’Australie et surplombant les Acacia caven du Chili, un autre géant, un Eucalyptus globulus, a terminé sa longue vie, en deux semaines à peine. Le feuillage des quelques charpentières conservées lors du dernier élagage, a entièrement séché, ainsi que tous les rejets, signe que plus une goutte de sève ne parvient jusqu’à elles. Nous prévoyons un grand chantier de démontage pour cet hiver… et un grand changement de paysage. Ce sera au tour de l’Araucaria bidwillii de prendre toute la lumière.
Que faire avec (ou sans) ce tronc impressionnant ? Nous attendons Gilles Clément, lors du prochain comité technique, pour lui proposer, à sa demande, des projets d’aménagement…
Pour l’instant, nous préparons activement les futurs événements : les Journées du Patrimoine et Gondwana, notre grande fête annuelle des plantes, qui aura lieu les 5 et 6 octobre. Nous avons notamment taillé et nettoyé les abords de la villa Rayolet, qui sera ouverte à la visite pour ces deux occasions.
Les jardiniers du Domaine du Rayol