Le 3 juillet 2018
Quelques jours avant le 21 juin, les cigales ont entamé leurs chants saccadés, un bon indicateur de la montée en température… L’été semble bien installé. La plupart des plantes annuelles ont terminé leur cycle et malgré tout, grâce à plus de 500 mm de pluie tombés depuis le début de l’année, le jardin reste vert. Nous n’avons pas encore eu besoin d’arroser. Alors qu’en 2017, dès le mois d’avril, les jeunes plantations manquaient déjà d’eau et, fin juin, nous étions passés à deux arrosages par semaine !
Encore de belles floraisons
Bien sûr, à peine une tonte est elle terminée qu’il nous faut recommencer : entre autres, nous avons à nouveau dessiné les contours du verger et tondu le kikuyu d’Amérique « tout à fait » subtropicale… Dans ce paysage luxuriant, le grand Tipuana tipu couvert de fleurs jaune d’or domine la parcelle, où les palmiers Butia fleurissent ainsi qu’un massif de broméliacées et les sesbanias… D’allure plus austère, le paysage du Chili d’altitude a pourtant des airs de fête : des bleus sombres presque violets sur des tiges roses ou vert chartreuse, ce sont les étonnantes fleurs de plusieurs espèces de puyas, en très grand nombre cette année. Elles rendent la parcelle vraiment spectaculaire !
Un peu partout dans le jardin, les carottes sauvages étalent leurs ombelles immaculées. Le carissa d’Afrique du Sud, aux fleurs en forme d’hélices, dégage un délicat parfum de jasmin. Et sur la rocaille du paysage d’Amérique aride, du blanc encore avec les nuages de fleurs en suspension sur les têtes des Yucca rostrata. Près de la pergola, le gros encephalartos débarrassé depuis cet hiver de ses 2 énormes cônes a pu mettre toute sont énergie pour produire une nouvelle couronne de feuilles : on appelle cela un flush.
Un temps précieux avec Gilles Clément
Au début du mois, presque toute l’équipe jardin s’est échappée durant une semaine pour aller voir un autre jardin en Creuse et passer du temps avec le jardinier paysagiste Gilles Clément. De précieux moments d’échanges avec le créateur du Jardin des Méditerranées, un retour aux sources en quelque sorte pour s’imprégner un peu plus de l’esprit de ce jardin, jamais figé et toujours en mouvement.
A proximité, nous sommes allés visiter l’Arboretum de la Sédelle, le jardin de Nell et Philippe Wanty. Un magnifique vallon en pente douce qui s’arrête sur une belle rivière, la Sédelle, peuplé d’arbres majestueux et rares, entre autres une incroyable collection d’érables. L’automne doit y être féerique…
Travaux d’été
Pendant ce temps au Domaine du Rayol, le début de l’été, c’est notre automne : chênes, arbousiers, eucalyptus et bien d’autres renouvellent leur feuillage. Les feuilles mortes se ramassent… Eh bien non, pas tout à fait : juste dégager les chemins, mais surtout laisser les feuilles au pied de ceux qui les ont perdues !
Après la fauche des herbes sèches çà et là, la taille des haies stricte autour du Rayolet et de l’Hôtel de la Mer, nous avons entamé un gros chantier : l’élagage d’un des trois gros eucalyptus qui surplombent l’ancien potager et qui n’a pas supporté les trois dernières années de sécheresse. Toutes les branches ont été enlevées. Les grosses charpentières et le tronc qui mesure un peu plus de 2 mètres de diamètre attendront l’automne.
Un peu plus loin dans la pépinière, la serre est terminée.
Dans deux semaines, les concerts de l’été sur l’esplanade de l’Hôtel de la Mer vont commencer. Nous nous transformons pour un temps en techniciens du spectacle.
Les jardiniers du Domaine du Rayol