Le 19 mars 2019
L’an dernier, approximativement à la même période, nous étions sous la neige… Février de cette année, nous sommes sous le soleil, avec beaucoup de douceur, voire même de la chaleur… Voici Mars et nous espérons un peu d’eau tombée du ciel. Serait-ce le premier temps d’une année originale ?
Des floraisons inhabituelles…
Des curiosités, il y en a au jardin : la floraison d’un Puya chilensis au cœur du Chili méditerranéen se termine alors que dans le paysage du Chili d’altitude, tous attendent encore de se réveiller. Un black boy s’est paré d’un long épi floral en javelot. Du genre Xanthorrhoea, avec seulement une dizaine d’espèces connues, cette plante emblématique du bush australien n’avait pas fleuri depuis 5 ans… Les abondantes floraisons des mimosas qui se succèdent encore accompagnent les premières fleurs de cistes et les tapis étoilés des pervenches.
La nécessaire réfection des chemins
C’est aussi dans la parcelle d’Australie que les travaux de réfection des chemins ont commencé avec l’entreprise Fredon Paysages, grâce à l’aide accordée par le Département du Var. Jusqu’au bout de la rocaille d’Amérique aride, l’entreprise a décaissé, rechargé en terre et 5% de chaux, nivelé, damé et bâti trois revers d’eau qui atténueront l’érosion en cas de fortes pluies. Sur le chemin du bas, juste au-dessus de la Ferme, afin de stabiliser une partie un peu pentue, une très belle calade a été réalisée avec les pierres de schiste local. Les travaux se poursuivent maintenant du milieu de la parcelle d’Australie jusqu’aux Canaries, en passant par la Californie.
Encore quelques plantations
Sur cette dernière parcelle, nous avons planté un peu tardivement quelques espèces heureusement très résistantes au sec : 4 espèces d’Eriogonum, 6 Mahonia trifoliata et quelques lupins.
Un peu plus loin dans le paysage des Canaries, dans la partie qui évoque la laurisylve, bien à l’ombre et après vérification des brumisateurs, nous avons ajouté des Geranium maderense et canariensis.
Au creux du vallon, encore plus frais, du paysage de Nouvelle-Zélande, nous avons fini un important chantier : nous avons retiré les ronces et les semis spontanés de diverses plantes qui allaient prendre le dessus sur le paysage souhaité. L’arrosage qui se fait là aussi avec des brumisateurs autour des grandes fougères arborescentes a été vérifié, et une buse a été ajoutée pour une nouvelle un peu poilue et très jolie : Cyathea tomentosissima, originaire des montagnes de Nouvelle-Guinée.
Un peu plus haut dans le vallon de la parcelle d’Asie, un autre chantier a mobilisé toute l’équipe. Ici aussi : désherbage, arrachage de l’ipomée aussi belle qu’envahissante, en particulier sur un osmanthe qui profitera peut-être de cette fenêtre de lumière pour fleurir. Nous avons enlevé beaucoup de rejets de lauriers pour retrouver de la transparence au bord des chemins et du vallon, et prolonger la perspective depuis le pont Emmanuel jusqu’au vieux chêne liège. Le ficus au-dessus du puits a été taillé et tous les bambous secs extraits afin de laisser plus de place pour les futures pousses de printemps.
Quelques chantiers d’élagages d’urgence nous ont parfois interrompus. Un énorme pin s’est déraciné au-dessus de la mer sous la villa Rayolet. Appuyé sur un autre, nous avons dû couper les deux. Un vieux chêne vert attaqué au pied par un champignon, lui aussi appuyé sur un arbre voisin, a été délicatement posé au sol, sans casse, dans le vallon de Nouvelle-Zélande.
Les jardiniers du Domaine du Rayol