The 22 February 2018
Nous sommes à la-mi février. Plus haut dans les terres, les arbres ne semblent pas encore sortir de leur repos hivernal, laissant encore voir tous les détails de leur architecture. Déjà sous notre climat méditerranéen, à l’abri des gelées, les amandiers sont en fleurs et les cognassiers bourgeonnent alors que les mimosas australiens terminent leur floraison – hormis quelques espèces comme Acacia vestita, paradoxa, pycnantha, montana…
Même si les températures sont plus fraîches qu’en janvier, les jours s’allongent, c’est l’arrivée du printemps. Les grévilleas australiens laissent échapper leur étamines, les hardenbergias sous la pergola se sont couverts de grappes fleuries, blanches et violettes, les chasmanthes d’Afrique du Sud déroulent rapidement leurs hampes florales et celles des aloès continuent de grandir…
Les oiseaux aussi s’agitent, se font moins discrets : ils commencent à se disputer des bouts de territoires…
Dernières plantations avant l’arrivée du printemps
Nos travaux de plantations sont presque terminés et environ 500 nouvelles arrivantes sont venues enrichir ou remplacer la végétation existante. Aucune parcelle n’a été oubliée.
Dans le jardin d’Amérique subtropicale, un palmier Brahea, des Russelia, Lobelia, Furcraea, Cassia, Tibouchina, Erythrines, Solanum, Alocasia ont été plantés dans la zone que nous avions ré-ouverte, afin d’y recréer un paysage luxuriant. Une jungle rêvée, un peu comme celle qu’aurait pu imaginer Le Douanier Rousseau…
A l’opposé d’un climat subtropical, nous avons planté près de la pointe du Figuier des plantes typiques du pourtour méditerranéen, comme deux Phoenix theophrastii qui poussent sur les côtes crétoises, un arganier (une plante emblématique au Maroc), deux espèces de centaurées au feuillage argenté et d’autres méditerranéennes…
Tous au jardin !
Le 8 février a été une journée exceptionnelle et très intéressante pour le jardin et les jardiniers… Intitulée « Tous au jardin ! », elle a réuni tout le personnel du Domaine, presque 30 personnes. Trois chantiers simultanés ont pu être menés à bien. Un premier dans le vallon du paysage de Nouvelle-Zélande, sous les fougères arborescentes et les palmiers Nikau : un grand nettoyage pour enlever les fougères aigles sèches, « déroncer », couper les arbres morts. Un autre entre l’opus et la mer, dans une vaste zone que l’on appelle l’Argentine, où s’est échoué un bateau rescapé d’une exposition de Land Art… Une parcelle dont on s’occupe peu et qui s’était bien ensauvagée ! Un gros travail de débroussaillage nous a permis de redessiner le paysage de ce vallon et de faire ressortir les impressionnants agaves ferox. Enfin, la prairie de stipa a été minutieusement désherbée grâce à 8 paires de bras…
Un cyprès mort reconverti en bancs
Au bout de la parcelle d’Amérique aride, nous avons couché dans la zone technique le grand cyprès mort tout entier. Avec son tronc d’environ 20 mètres, nous ferons des bancs pour continuer à aménager des espaces de repos dans le jardin.
Nous en avons discuté quelques jours plus tard durant le comité technique : une journée qui a lieu deux fois dans l’année, au cours de laquelle Gilles Clément et Philippe Deliau nous accompagnent dans le jardin afin de travailler sur le devenir des paysages évoqués.
Les jardiniers du Domaine du Rayol