Exposition « Sans retour », Fabrice Serafino Evènements culturels

Vernissage de l’exposition “Sans retour
samedi 7 décembre 2024 à 11h
dans le cadre des Journées Portes Ouvertes au Domaine du Rayol.

Lieu de nature et de culture, le Domaine du Rayol présente durant la saison hivernale « Sans retour », une installation monumentale de Fabrice Serafino, artiste vannier.

Pour cette exposition, Fabrice Serafino, ancien danseur et concepteur de décors et costumes pour la danse, le théâtre et l’opéra avant de se découvrir une passion pour la vannerie, explore la notion de mouvement et du cheminement au travers d’une installation composée de formes suspendues en osier tressé.

Trois rubans d’osier enchevêtrés enveloppent l’espace comme un tourbillon de branchages aux formes organiques, voulant nous rappeler la nécessité de vivre en symbiose avec la nature.
Des rubans comme des routes, comme des chemins. Ces chemins vers le futur sont « sans retour ». Une façon pour l’artiste d’exprimer qu’il en va de notre survie de façonner cet avenir en prenant soin de notre environnement naturel, de nos arbres, de nos forêts, de notre jardin planétaire*.
Chaque ruban est relié à lui-même, sans début ni fin, évoquant la notion du temps qui passe et se renouvelle, des saisons qui se succèdent, un recommencement constant qui nous accompagne et nous fait avancer.

Un flux d’énergie se dégage de l’œuvre grâce à un tressage directionnel, un assemblage dans lequel l’osier s’entremêle de façon aléatoire mais dirigé dans le même sens, apportant un effet de mouvement continu et de fluidité, créant une attraction tactile irrésistible pour le visiteur.

L’œuvre « flotte » dans l’air. Les trois rubans d’osier tressé sont suspendus à hauteur d’homme, permettant au public de se retrouver au cœur de l’installation, dans une déambulation autour et à l’intérieur de ces trois modules. Il peut alors observer leur fluidité, le mouvement des textures boisées, le changement de volume et de lumière selon son point de vue. Une expérience semblable à la sensation de bien-être que peut procurer une balade dans les bois.

Le public est invité à un temps d’échange avec l’artiste le jour du vernissage de l’exposition, au cours d’un atelier permettant d’expérimenter le travail de l’osier.

« Si, au lieu de dessiner l’univers qui nous entoure à partir de la portion de réalité à laquelle la vue nous donne accès, nous déduisions la structure du monde sur la base de notre expérience musicale, nous devrions décrire le monde comme quelque chose qui se compose non pas d’objets mais de flux qui nous pénètrent et que nous pénétrons, de vagues d’intensité variable et en mouvement perpétuel. »

*Jardin planétaire : référence au concept de Gilles Clément, créateur du Jardin des Méditerranées au Domaine du Rayol : la Terre vue comme un jardin aux ressources limités, dont l’Homme, en bon jardinier, doit prendre soin.

Fabrice Serafino © Antoine Pecatte

Fabrice SERAFINO

Danseur dans des compagnies de renommée internationale puis concepteur de décors et de costumes pour la danse, le théâtre et l’opéra, Fabrice Serafino a déjà une longue carrière dans le spectacle vivant lorsqu’il se découvre une nouvelle passion.

Alors installé en Dordogne, il rencontre Adrian Charlton, maître en vannerie traditionnelle anglaise. Dès son initiation au tressage, c’est le coup de foudre pour le travail de l’osier.
Il manie des techniques de vannerie traditionnelle qu’il détourne, ainsi que des techniques de tressage libre pour un rendu contemporain et sculptural où la fluidité dans l’assemblage des fibres met en valeur le mouvement dans l’objet. D’une recherche constante pour comprendre le matériau en résulte un style de fabrication affirmé et singulier.

Aujourd’hui sur les terres varoises, dans son atelier à Solliès-Pont, il fabrique des objets plus ou moins utilitaires où les frontières entre le métier d’art, le design et l’art plastique sont de plus en plus floues.