Exposition « Vestiges », du Collectif Polymer Evènements culturels

Vernissage de l’exposition « Vestiges »
samedi 30 septembre 2023 à 11h
Dans le cadre de l’événement Gondwana, La Fête des Plantes méditerranéennes au Domaine du Rayol

 

Le Domaine du Rayol accueille du 30 septembre au 26 novembre 2023 le Collectif Polymer pour son exposition Vestiges.

Composé d’artistes et d’activistes, le Collectif Polymer crée des œuvres d’art à partir de déchets plastiques sauvages, collectés sur le littoral et en Méditerranée, afin de sensibiliser les publics à cette pollution.

Visibles à l’issue d’une déambulation dans le Jardin des Méditerranées, les œuvres dénotent : utilisant divers médias (sculpture, design, photographie, vidéo…), elles révèlent la pollution, souvent invisible, qui menace la biodiversité méditerranéenne et questionnent. Où se situe la frontière entre le naturel et l’artificiel ? Peut-on sculpter les ordures afin de les rendre belles, enviables ? Est-il encore pertinent de parler de « Nature » quand on sait que la surface de la planète est entièrement recouverte de micro particules de plastique ?

Le Collectif Polymer s’interroge sur la manière de stopper le fléau. Comment tarir le flux de déchets plastiques qui recouvrent le monde ? Comment empêcher les molécules de remonter la chaîne alimentaire et de perturber toute la biodiversité ?

En transformant les morceaux de plastiques collectés en œuvres d’art, Polymer étoffe une vision régénératrice de la pratique artistique. En invitant les artistes à cristalliser la matière issue de l’industrie pétrolière, le collectif envisage que chaque pièce devienne le symbole d’un ramassage, de la tentative désespérée de quelques optimistes d’œuvrer pour un monde meilleur, où des conditions de survie agréables seraient assurées pour tous les êtres humains.

Le Collectif Polymer

POLYMER est un collectif qui regroupe des artistes, entrepreneur·euse·s, scientifiques, tous·tes passionné·e·s d’art et soucieux·se·s d’agir pour l’écologie et la biodiversité. Il crée des œuvres d’art à partir de déchets sauvages plastiques collectés sur les littoraux ou en mer Méditerranée avec l’aide d’associations partenaires : MerTerre, Palana Environnement, Sauvage et Precious Plastic Provence. Il met en place des actions tout au long de l’année pour sensibiliser sur la pollution plastique telles que des événements culturels, des conférences avec des professionnel·le·s de l’environnement, des interventions auprès de jeunes publics ou encore des sessions de collecte pour encourager les citoyen·ne·s à ramasser les déchets plastiques.

Depuis la création de l’association en 2021, trois expositions ont été organisées à Marseille et à Saint-Tropez, et plusieurs actions significatives pour la régénération de la nature ont été mises en place à l’instar du prélèvement d’un filet fantôme au large de La Ciotat, qui étouffait un récif coralien par plus de 82 mètres de fond. Le collectif s’évertue à créer un cercle vertueux, en collectant des déchets sauvages, avec lesquels il produit des œuvres pour in fine les vendre, afin de financer de nouvelles actions.

Les artistes

James Shaw

En 2021, James Shaw s’est rendu à Marseille avec ses outils et son extracteur spécialement conçus pour travailler les déchets plastiques avec l’idée de créer une oeuvre d’art qui soit issue de ce que l’on jette dans la mer et de ce que l’on en ressort. En faisant des recherches sur l’histoire de Marseille et en considérant l’idée que la mer relie différentes cultures et peuples, James est devenu fasciné par les formes d’amphores trouvées dans les fonds marins et utilisées par les civilisations anciennes. James Shaw est un artiste designer basé à Londres, sa pratique remet fréquemment en question les notions de déchets visant à trouver de la beauté et de la valeur dans des choses qui sont souvent jetées. Son travail fait partie de collections permanentes à travers le monde telles que le MoMA, le V&A, le Musée d’art moderne de Montréal et la National Gallery of Victoria. https://www.instagram.com/jamesmshaw/

Edouard Granero

Edouard Granero est un vidéaste passionné par la question environnementale et fasciné par le pouvoir d’autodestruction de notre civilisation. Pluridisciplinaire et curieux, il explore les questions fondamentales de son espèce en proposant un regard innovant sur notre monde. https://www.instagram.com/ed.grnr/


Côme Di Meglio

Côme di Meglio crée des installations et des architectures. Ses oeuvres ont pour vocation de favoriser la sensibilité accrue à l’environnement. Diplômé de l’Ecole nationale supérieure des Arts Décoratifs de Paris en 2014, il vit et travaille à Marseille, actuellement en résidence de deux ans aux Ateliers de la Ville de Marseille. Son travail est montré à des expositions de grande ampleur en France et à l’étranger, comme Art Paris Art Fair, à la Milan Design Week 2022. En 2021, il reçoit le prix Planète Solidaire décerné par Art of Change 21 et Ruinart, pour la dimension écologique de sa démarche artistique. https://www.instagram.com/come_dimeglio/

Marion Flament

Le travail de Marion Flament se construit autour des lieux, des matériaux et de la lumière les constituant pour se traduire à l’échelle de l’installation, de la sculpture et de l’image. Elle cherche à produire des fictions présentant une réalité distendue en s’inspirant de changements soudains et infimes de la perception visuelle donnant au temps une qualité dramatique. Elle organise des points de conjonction en passant souvent par l’exposition d’un moment clef pour traduire un arrêt sur image. C’est un moyen de révéler l’étrangeté du temps transformé : zoomer dans le décor qui construit nos vies quotidiennes. C’est pour cela que Marion fait souvent appel aux trompes l’oeil et aux faux-semblants, un lien aux fictions qu’elle a côtoyé au théâtre. La lumière est le vecteur de cette distorsion, ayant la faculté particulière de révéler l’état de la matière. Marion s’en sert pour modeler les éléments ordinaires qui composent notre environnement. https://www.instagram.com/marionflamentmarion/

Wendy Andreu

Wendy Andreu est une designer fascinée par les matériaux et leurs techniques de mise en oeuvre. Elle considère particulièrement la relation entre la matière, les humains et l’espace. Dans ses recherches, le contexte a autant d’importance que le concept, sans oublier la qualité de la fabrication et l’esthétique des pièces. Wendy Andreu a gagné le Prix du Public en accessoires de mode à la Villa Noailles, Hyères (2017) et la Dorothy Waxman Textile Prize à New-York (2017). En 2018, elle a reçu une bourse du Stimulerings Fund (NL) afin de développer son projet de textile non-tissé : Regen. En 2020, elle était l’une des Rising Talents France lors de l’édition de janvier du salon Maison et Objets. https://www.instagram.com/wendyandreu/

Gangui

GANGUI est une réflexion sur nos pollutions immergées et un projet artistique mené par Justine Rauby. Ses oeuvres proposent une réflexion sur l’impensé du paysage sous-marin à travers le motif du filet fantôme. Alliant vidéos, photographies argentiques et textes, le collectif met en lumière trois phénomènes liés à l’exploration des écosystèmes profonds de Méditerranée : l’invisibilité des paysages en raison de leur éloignement, l’interrogation sur le pouvoir diluant de la mer vis-à-vis de nos déchets et l’état de disparition de celles et ceux qui cherchent refuge dans cet univers parallèle. https://www.instagram.com/krakenplongee/

IGO STUDIO

IGO est un studio de photographie fondé par Steven Mazzola et Coline Munier basé à Marseille, qui crée des images dans les domaines du design et de l’artisanat. Leur travail ne s’arrête pas à un style défini et se caractérise par une forme d’expérimentation permanente, un renouvellement sans limite. Dans cette recherche esthétique, IGO a trouvé une fusion parfaite entre la culture urbaine et la douceur de leur environnement. Ils y développent un univers qui leur ressemble à travers des compositions spontanées, des ambiances singulières et une lumière aussi brute que leur technique photographique. Les oeuvres proposées par le duo IGO Studio sont une invitation à la réflexion. Avec la mise en scène de téléphones portables obsolètes, IGO Studio a représenté nos échanges devenus instantanés et presque futiles. En les fossilisant dans du plastique recyclé, ils en ont fait des artefacts, des témoins de notre passage et de nos communications. Ils seront ainsi un des seuls moyens d’imaginer nos liens pour les générations futures. IGO Studio s’est également questionné sur la technique photographique et la pertinence du cadre photo. Ils ont pensé avec Atelier Melt un support recyclé qui devient également complément de l’image. Plutôt que d’enfermer une photo dans un cadre, ils ont transféré son essence en la laissant épouser et vivre avec sa monture finale. https://www.instagram.com/igo.studio/

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