Le printemps au jardin, c’est la générosité, le foisonnement et l’exubérance de la nature. Avec l’humidité laissée par les pluies hivernales, et le réchauffement de l’air et du sol apporté par un soleil de nouveau haut sur l’horizon, les plantes peuvent croître sans frein.
Pour les plantes, il faut trouver des solutions à leur immobilité. Elles vont devoir s’allier avec des êtres mobiles, les animaux invertébrés tels les insectes, ou vertébrés tels les oiseaux et les chauves-souris, ceci afin d’assurer la pollinisation. Les stratégies adoptées sont très variées, et elles se retrouvent au gré des paysages évoqués au Jardin des Méditerranées.
On peut voir la floraison écarlate des érythrines d’Afrique du Sud, avant que naissent leurs feuilles, les puyas du Chili avec une débauche de grandes hampes florales bleu électrique aux fleurs pleines de nectar, les callistemons et les melaleucas d’Australie avec leurs inflorescences rappelant un écouvillon, le manuka de Nouvelle-Zélande qui éclaire la prairie de stipas de sa floraison carmine, le pavot Romneya de Californie et ses grandes fleurs blanches à cœur jaune, le tapis blanc-rose-violet de la floraison massive et délicate de l’iris frangé du Japon à l’ombre des bambous et des palmiers Caryota d’Asie subtropicale, les floraisons flash fulgurantes des Aizoaceae d’Afrique du Sud.
L’abondance des floraisons printanières sera perçue comme un gigantesque élan vital des plantes pour assurer la rencontre du pollen (la semence mâle) avec les ovules (le gamète femelle). La rencontre des 2 sexes se fait grâce à l’alliance évolutive réalisée entre plantes et animaux assurant la pollinisation.