Le Jardin en été

L’été au jardin, c’est l’arrivée de la sécheresse et de la chaleur, à peine ponctuées par quelques orages toujours bienvenus pour la végétation.

Dans l’ombre du soleil de la Méditerranée, au creux du vallon, allons chercher la fraîcheur sous les fougères arborescentes du paysage de Nouvelle-Zélande, musarder dans la forêt de bambous dans le paysage d’Asie subtropicale, méditer auprès de la cascade, ou se prélasser dans la prairie du paysage d’Amérique subtropicale.


L’adaptation des plantes durant l’été

Pour les plantes, il faut trouver des solutions au manque d’eau, et au dessèchement. Ce n’est pas tant la certitude de la chaleur, que l’irrégularité de la quantité d’eau disponible qui rend cette saison âpre. Les stratégies d’adaptation des plantes sont très diverses, et elles se retrouvent dans les paysages évoqués au Jardin de Méditerranées.

Il y a celles qui préfèrent disparaître, passant la mauvaise saison soit sous forme de graines, soit enfouies dans le sol sous forme de racines, rhizomes ou bulbes. Il y a celles qui vivent au ralenti, gardant leurs feuilles souvent coriaces, petites, ou pendantes pour offrir le moins de surface au soleil zénithal. Il y a celles qui, tout doucement, distillent leurs huiles essentielles pour mieux garder leur eau. Et il y a celles qui profitent de la douceur nocturne pour fleurir… la nuit. Elles s’allient aux pollinisateurs noctambules, essentiellement des papillons en région méditerranéenne, mais sous d’autres cieux, les chauves-souris.


Le feu en région méditerranéenne

L’été au jardin, les guides racontent le combat pour l’eau que mènent les plantes pour survivre. Cette lutte immobile et invisible qui leur demande pourtant une parfaite adaptation.
Et dès que souffle le vent d’ouest, le feu rode. La végétation méditerranéenne est dépendante du feu pour se renouveler, pour se reproduire. Toutes les plantes méditerranéennes sont adaptées au passage du feu.
Naturellement, en vieillissant, la végétation accumule le bois sec suite aux cycles de sécheresse, caractéristiques du climat méditerranéen. Lorsque la chaleur estivale monte, les huiles essentielles libérées pour résister à la dessiccation sont hautement inflammables.
Certaines plantes sont seulement passives, comme le chêne-liège ou les nolines avec leur écorce liégeuse.
Certaines survivent au passage de l’incendie grâce à leur tronc sous-terrain – appelé lignotuber – , tel les arbousiers ou les bruyères arborescentes.
D’autres ont besoin du feu pour accomplir leur reproduction : soit le feu provoque la floraison, soit les composés chimiques de la fumée favorisent la germination des graines.

Après un incendie, l’homme voit la dévastation des paysages qui lui sont familiers. Les plantes, elles, profitent de cette redistribution de l’espace et de l’accès au soleil pour se multiplier, germer, se rajeunir.


Sur le sentier du littoral, le regard se tourne vers les eaux turquoise. Le Jardin des Méditerranées se poursuit avec le jardin marin