Voilà un jardin invité : le jardin d’Asie subtropicale. Encaissé dans le vallon, il permet d’évoquer les paysages de contrées lointaines et pourtant familières. Ces plantes viennent de Chine, de Corée, de Taïwan et du sud du Japon. Quelques-unes viennent de l’aire indo-malaise. Ces régions ont un régime de mousson d’été.
Un paysage atypique
Installée depuis un siècle, la bambouseraie est le cœur de ce paysage. La zone du puits forme un havre de fraîcheur avec les lianes, la glycine Wisteria sinensis et le figuier de Chine Ficus pumila qui grimpent dans la canopée des chênes verts. Une cascade artificielle – elle fonctionne en circuit fermé depuis la vieille citerne alimentée par la seule petite source du Domaine – permet d’améliorer l’hygrométrie durant l’été.
De découvertes en découvertes au fil des chemins
A l’ombre des chênes verts poussent des Nandina appelés bambou céleste, l’arali à papier Tetrapanax, un tapis d’iris frangé du Japon à la floraison blanc-rose fabuleuse, l’Alpinia zerumbet proche du gingembre, des palmiers ‘’céleri’’ Caryota au feuillage surprenant, et le Loropetalum, superbe pendant sa floraison comme un nuage de confettis blancs.
En tournant autour du puits, une clairière abrite un camphrier Cinnamomum camphorum (dont on extrait, par distillation du bois et des feuilles, le camphre et l’huile essentielle de ravintsara) et des bananiers du Japon Musa basjoo .
Un original bosquet de Cyca revoluta occupe une clairière ensoleillée, entourée de bambous nains Sasa, de petits palmiers Trachycarpus et de gros palmiers éventail Livistonia, d’un ‘’parasol chinois’’ Firmiana simplex et du Rhaphiolepis umbellata à la floraison délicate.
L’été, des fragrances d’épices citronnées embaument l’atmosphère. Elles viennent du poivre de Sichuan Zanthoxylum, et du citronnier épineux Poncirus.
Deux Gingko biloba se sont installés dans les clairières. Cette espèce, inconnue dans la nature, n’est arrivée jusqu’à nous qu’en étant cultivée dans les jardins des temples bouddhistes durant deux millénaires.