Le 26 décembre 2024
Résultats inédits de l’étude sur les mollusques au Domaine du Rayol
Découvrir, expérimenter et partager les savoirs acquis sont parmi les piliers essentiels du Domaine du Rayol, comme le soulignent Jean-Philippe Grillet et Gilles Clément dans leur ouvrage de 2019 « Osez les méditerranées ». Si ces fondamentaux s’articulent principalement autour des plantes et des paysages du Domaine, qu’en est-il de la faune, tant terrestre que marine ? Quelles sont les espèces d’insectes, d’oiseaux, de vers marins et terrestres, d’araignées, de poissons ou encore d’éponges qui peuplent son espace protégé depuis 1989 ?
Le luisant éparse (Mediterranea depressa Sterki). Une espèce rare vue pour la première fois dans le département du Var au Domaine du Rayol. © Olivier Gargominy, Muséum national d’Histoire naturel de Paris (MNHN).
Cette année, du 3 au 7 juin 2024, une démarche originale a été entreprise : le Domaine du Rayol a mené une étude sur les mollusques terrestres présents sur son site protégé de Provence siliceuse par le Conservatoire du littoral. Ce projet a été mené à bien par Christophe Perrier spécialiste renommé des mollusques (malacologue), apportant ainsi un nouvel éclairage sur la biodiversité du Domaine du Rayol.
Peu banale et dotée d’un capital sympathie certain pour petits et grands, la malacologie est l’étude des mollusques. Rappelons que les mollusques constituent le groupe d’animaux le plus diversifié après celui des insectes dans le monde. La France compte en tout 727 espèces contre 40 000 espèces d’insectes environ. Le champ d’investigation est donc large et varié et son lot de découvertes tout autant, à l’image des algues du Domaine du Rayol (cf. article dans la revue du Parc national de Port-Cros (2024)).
Coquilles de Mediterranea depressa (Sterki, 1880), espèce observée au Domaine du Rayol en juin 2024 à l’ancien verger. © Olivier Gargominy, Muséum national d’Histoire naturelle de Paris (MNHN).
Mediterranea au Jardin des Méditerranées : certains noms semblent prédestinés, résonnant comme une évidence. Notons que cette découverte aide à mieux apprécier la répartition de cette espèce très probablement sous-observée. Celle-ci est d’ailleurs classée vulnérable (VU) sur la liste rouge des mollusques terrestres de France (UICN. OFB & MNHN, 2021).
Cette découverte met en lumière les escargots et les limaces aux côtés des plantes, elle illustre également le fait que la biodiversité est parfois mal connue.
Cette étude a été réalisée grâce à un don exceptionnel de la Clinique vétérinaire « Les vétérinaires CGV ».
Si vous aussi vous souhaitez contribuer aux inventaires naturalistes du Domaine (libellules, oiseaux, papillons..) et contribuez ainsi à la connaissance naturaliste du jardin, du Var de la Région ou peut-être de la France, n’hésitez pas :
