Le 22 mai 2017
Le Jardin en transition
La chaleur douce du printemps s’intensifie à l’approche de l’été. Avec les pluies d’avril, ce fut l’effervescence au jardin. Tout s’est mis à pousser, très vite, et le désherbage des parcelles s’est accéléré lui aussi. Ce n’est déjà plus la saison des plantations et la dernière Noline a été plantée dans le paysage d’Amérique subtropicale.
Dans le paysage d’Australie, les plantes indigènes ou naturalisées accompagnent les dernières floraisons de callistemons. Ici, les jardiniers, grâce à un désherbage très sélectif, ont laissé se développer toute une palette : en masse, le jaune d’or des chrysanthèmes des moissons, celui un peu citron des Urospermum, le jaune franc des moutardes, etc… ; mais aussi, des touches de blanc, en suspension avec les radis aux allures arborescentes ; bien sûr, l’éclat de rouge du coquelicot et quelques tons mauves des chardons, les hampes architecturales des acanthes. Ces dernières dominent par leur rigueur et leur symétrie et les jardiniers jouent avec ce contraste, maîtrisant la belle qui peut se montrer envahissante.
Un mois de mai coloré et parfumé
Dans le paysage de Californie, hormis quelques folles avoines et radis montés en graine, on a laissé se succéder les différentes palettes des floraisons en favorisant l’essaimage de certaines espèces comme les freesias blancs qui ont envahi la parcelle au mois de mars. Puis, les belles hampes bleues des lupins, qui répondaient au bleu des Céanotes qui, enfin fanés, laissent la place aux chrysanthèmes des moissons qui vont illuminer la parcelle encore quelque temps.
Un mois de mai très coloré mais aussi parfumé. Tous nos sens sont en éveil et quand, s’enfonçant dans le maquis, on monte jusqu’à la colline des cistes, on se laisse griser par l’odeur si particulière du Ciste ladanifère. Le matin surtout, on peut admirer les délicates fleurs d’un jour aux pétales chiffonnées de toute la collection de cistes. La palette des sauvageonnes qui accompagne ici aussi les plantations se fait plus discrète qu’ailleurs mais les jardiniers ont travaillé sur les espaces dédiés à chaque espèce de ciste afin de les ouvrir plus si nécessaire et surtout mettre en valeur les jeunes plantations. Ces dernières demandent déjà un peu d’arrosage pour optimiser leur acclimatation. Petites et discrètes mais jolies et parfois protégées, les jardiniers ont fait particulièrement attention aux différentes espèces de Sérapias, aux lupins sauvages d’un bleu plus lumineux avec leurs feuilles plus velues que ceux de Californie…
Désherbage : minutieux et nécessaire
Mais le désherbage n’est pas toujours aussi sélectif et dans la parcelle des Canaries, on a retrouvé la rocaille sous la verdure, l’esprit de ce climat canarien. Dans le paysage de Nouvelle-Zélande, dans la prairie de stipa, 6 mains et 2 jours ont été nécessaires pour un désherbage complet où rien n’a été laissé afin de garder l’écriture de ce paysage. Un grand rectangle blond plongeant sur le vallon qui souligne, en ce moment, la floraison rose, très dense, du Manuca. Après un grand nettoyage de printemps, les crosses des nouvelles fougères aigles ont pu se développer à leur aise et reverdir tout le vallon.
C’est aussi le mois des tontes et de la fauche en mouvement. Au verger, les jardiniers du Domaine du Rayol choisissent de mettre en valeur des morceaux de prairies sauvages qui vont animer les grandes terrasses tout au long des saisons.
Les jardiniers du Domaine du Rayol