Le 23 janvier 2018
La bonne surprise pour ce début d’année 2018 : la pluie est au rendez vous ! Un peu plus et nous sortions à nouveau les tuyaux d’arrosage pour nos jeunes plantations. Quelques jours de pluie fine et 70 mm ont été les bienvenus.
Travaux d’hiver
Ce mois-ci nous poursuivons les travaux d’hiver en commençant par la parcelle d’Australie où nous enrichissons la collection d’acacias la portant à une cinquantaine d’individus au total. Certains vont remplacer des sujets morts car le mimosa pousse vite mais meurt vite aussi ; on pourrait même dire : en conséquence… Les sécheresses successives le fragilisent ainsi que les vents violents et, comme pour la majorité des espèces australiennes, ils dépassent rarement une vingtaine d’années.
Etant donné le grand nombre de plantations et ne voyant pas arriver les nuages…, nous avions décidé en Comité technique d’assister les nouvelles plantations avec un arrosage automatique : un réseau de goutte à goutte. Non pour mettre l’arbre sous perfusion, ce qui ne permettrait pas à son système racinaire de plonger en profondeur à la recherche de l’eau, mais le maintiendrait en surface près de la source. Cela obligerait à conserver l’arrosage. Non, l’idée est d’imiter la pluie, ou le jardinier, et de larguer une grande quantité d’eau en un temps relativement court pour qu’une fois le jeune arbre acclimaté, on puisse se passer de cet arrosage.
Nous avons commencé un autre grand chantier au cœur de la parcelle d’Amérique subtropicale. Avec de l’aide extérieure, nous avons ré-ouvert le paysage autour d’un ruisseau qui traverse la parcelle et qui avait disparu, enfoui dans une jungle de chamaerops. C’est l’entreprise Mouvement et Paysages, du Lavandou, qui est venue avec une mini-pelle déraciner une trentaine de palmiers. Quelques tailles et un grand nettoyage nous permettent d’envisager des plantations pour garder l’esprit luxuriant de ce paysage mais tout en dessinant à nouveau les contours du ruisseau.
Nous en avons aussi profité pour changer le bois très détérioré de deux passages aménagés en pas japonais.
Nos chantiers « paysages » ont souvent été interrompus par des interventions ponctuelles d’élagage : des vents violents ont cassé quelques acacias et des arbousiers déjà morts. Malheureusement, nous avons dû abattre un magnifique Phoenix au fond de l’Ancien potager : les charençons rouges ont eu raison de lui en quelques semaines… Il en a perdu la tête… Il avait déjà survécu à quelques attaques. Mais pas question de le traiter… Des produits nous font espérer des miracles. Mais qu’en penseraient nos abeilles si on pouvait leur expliquer qu’il serait très dangereux de butiner les fleurs du palmier pendant au moins 3 ans ? Et pourrions-nous inviter nos visiteurs à se rafraîchir à l’ombre des palmiers traités ? Sans compter qu’il nous faudrait recommencer et recommencer jusqu’au dernier charençon… Notre solution, c’est d’en faire un grand et joli banc où l’on pourra venir se reposer, et même réfléchir…
Des floraisons hivernales
Après la pluie et le vent, le temps s’adoucit et beaucoup de fleurs commencent à s’épanouir. Les mimosas explosent, la colline se teinte en jaune. Cette année, la floraison est exceptionnelle et toutes les espèces se sont données rendez-vous. On perçoit les premiers signes d’un printemps très coloré avec : les chasmanthes et le loropetalum en Asie subtropicale, le gros Aloe marlothii et l’érythrine en Afrique du Sud, et bien d’autres… En Australie, sans compter les mimosas, on peut admirer le rose très vif des fleurs de l’eucalyptus « Silver Princess » et les étonnantes fleurs mauves d’un hakea.
Plus discrètes parce que vertes, se confondant avec les feuilles, les fleurs de l’Eucalyptus lehmanii sont fascinantes…
Les jardiniers du Domaine du Rayol