Le 21 septembre 2017
Les premières pluies, depuis de longs mois, sont arrivées ce samedi 9 septembre. En tout, ce sont quelques 59mm tombés en peu de temps. Malgré l’importance du ruissellement occasionné par l’intensité de la pluie et la texture imperméable de notre sol, une bonne quantité d’eau a réussi à s’infiltrer. Dans tous les cas, assez pour commencer à faire lever quelques semis, regonfler les feuilles des pittosporums le long de la route, et surtout stopper les arrosages, en attendant la prochaine pluie, et que le mistral se calme.
Début de floraisons automnales
Les belles Amaryllis belladonna nous annoncent aussi l’arrivée de l’automne. Elles ponctuent le paysage d’Afrique du Sud avec leurs grandes fleurs rose pâle en forme de trompettes. Elles se tournent naturellement vers le soleil, portées sur une tige rougeâtre, sans feuilles, car ces dernières ont séché durant l’été. C’est une plante géophyte ; ses organes enfouis sous terre lui permettent de passer la mauvaise saison, ici la sécheresse estivale. Le paysage d’Amérique subtropicale semble échapper à ce premier frimas. Un sentiment d’été se prolonge avec les floraisons qui se succèdent et s’entrecroisent. Les Malvaviscus arboreus (ou hibiscus piment) éclairent l’ombre des palmiers et du Pinus monte zuma (ou pin des Incas) avec leurs graciles petits lampions rouges. Ils vous emmèneraient presque à pied par la Chine.
Les Puya dyckioides commencent à peine à fleurir. Leurs grandes hampes florales de couleur rose – de la tige aux bractées – laissent échapper des étamines jaunes entourées d’un tube de pétales gris bleuté. L’Erythrine crista-galli garde ses fleurs. Cette année, elle est devenue énorme comme l’Acacia nilotica que l’on a été obligé de tailler en remontant la couronne afin de gagner en transparence et dégager la vue depuis la chapelle – un banc entouré de hauts cyprès qui surplombe la parcelle. C’est avec sa sève que l’on fabrique la gomme arabique.
Des événements majeurs pour le Jardin
Le mistral, un grand ciel bleu et une mer magnifique, c’est le temps que les 2 800 visiteurs des Journées Européennes du Patrimoine ont pu retrouver les 16 et 17 septembre. L’ouverture exceptionnelle de la Villa Rayolet au public a attiré beaucoup de monde. Il était possible de visiter les trois grandes pièces principales et l’immense cuisine, sortir sur la terrasse en damier noir et blanc, et profiter de la vue dominante sur la mer, les caps et les Îles d’or.
Nous étions présents dans le jardin pour veiller à ce que tout se passe bien, pour répondre aux attentes et aux questions des visiteurs. Dans quelques jours, un autre événement va animer le Domaine, c’est Gondwana, la Fête des Plantes méditerranéennes. Beaucoup de pépiniéristes, d’autres exposants, des animations, des ateliers, des causeries, des conférences… et trois ânes seront au programme ! Enfin, beaucoup de préparatifs pour accueillir tout ce monde !
Les jardiniers du Domaine du Rayol