Le 24 octobre 2017
Voilà l’automne, nous l’avons fêté le premier week-end d’octobre. Comme chaque année, à la même époque, c’était GONDWANA, la Fête des Plantes méditerranéennes. Cette édition a eu beaucoup de succès, avec un public jamais aussi nombreux venu rencontrer les exposants et intervenants. Un moment de convivialité apprécié de tous !
Les premiers travaux ont débuté
Le sol de l’Ancien Verger s’en est trouvé bien tassé et les premiers travaux de la saison ont débuté par le griffage de la zone concernée. A l’aide du tracteur, puis du motoculteur et enfin des râteaux et des bras, nous avons ameubli la terre et enlevé les graminées. Ceci dans le but de favoriser certaines germinations, comme celles des graines de pavot qui aiment les sols retournés, et ainsi retrouver une belle prairie fleurie et variée pour le printemps prochain.
Un été rude, qui a laissé des marques
Les nuits plus longues, plus fraîches et la douceur ambiante ont fait reverdir les sols un peu partout dans le jardin. L’oxalis et l’acanthe pointent timidement leur nez… Mais ce ne sont pas les couleurs de l’automne que portent certains arbres et arbustes, la terre est encore bien trop sèche pour eux. Et quand il n’y a aucun espoir de voir reverdir certains sujets, on enlève tout ou seulement la partie sèche en essayant de leur conserver une identité esthétique.
Dans le paysage de Californie, le grand céanothe blanc s’en est trouvé bien amaigri, et le vieil Acacia vestita (environ 25 ans), qui souffre de cette sécheresse depuis déjà deux ans, a changé de silhouette.
Au bout du jardin, le maquis et la collection des cistes ont beaucoup souffert. Un jardinier s’en occupe à plein temps : nettoyage, plantations, semis sur place et réorganisation des emplacements des différentes espèces en fonction des sols et des expositions.
L’automne, c’est aussi la saison de l’élagage
Avant de commencer au Jardin, nous sommes allés pour la seconde fois abattre des pins brûlés au Cap Taillat, pins que les gardes du littoral ont ensuite placé en fascines afin de limiter l’érosion des sols.
Le premier arbre élagué du Domaine est un gros chêne-liège mort dans notre zone technique. Après avoir coupé les branches, nous avons gardé le tronc et le début des grosses charpentières. On dirait une très belle trogne qui ne fera, c’est certain, aucune pousse mais qui sera un luxueux hôtel à insectes ! A ses côtés, un immense cyprès tout en longueur, une colonne grise qui s’élance vers le ciel et qui contraste avec la masse imposante du chêne… Pas question de le couper, on a juste enlevé quelques branches disgracieuses tout en haut. Mort depuis très longtemps, mais solidement ancré au sol, il servira peut-être pour un projet artistique…
Nous préparons aussi les parcelles en vue des plantations. Dans le paysage d’Afrique du Sud, sur le talus des pélargoniums et des restionacées, en dessouchant trois gros chamaerops, nous avons ouvert un bel espace. Et ça tombe bien ! Comme chaque année, nous avons discuté du devenir du Jardin avec Gilles Clément, le vendredi 20 octobre lors d’un comité technique.
Des floraisons en avance
Quelques floraisons dans le Jardin sont un peu en avance ou parfois même complètement décalées, comme celle d’un chêne-liège. Dans le paysage d’Amérique aride, elles continuent de nous surprendre : la hampe florale de l’agave, entièrement pourpre, se couvre progressivement de bas en haut d’étamines jaune-vif ; celle d’un Dasylirion, elle, se met à friser…
Les jardiniers du Domaine du Rayol