Le 19 mars 2018
Nous voici au mois de mars. Il a beaucoup plu ces derniers jours sur la côte varoise. Cette pluie a fait sortir ou même fleurir quelques plantes au Jardin des Méditerranées. Le printemps fait ainsi son entrée en beauté, avec l’apparition de différentes floraisons… Actuellement, sur la parcelle d’Afrique du Sud, des semis sont en fleur, les délicates Dimorphotheca sinuata.
De la famille des pâquerettes et marguerites
La Dimorphotheca sinuata fait partie de la famille des Asteraceae, comme la pâquerette ou la marguerite. Elle fait de jolies fleurs jaune orangé avec une pointe de noir en son cœur et peut atteindre 30 cm de hauteur. C’est une plante annuelle, c’est-à-dire qu’elle fera son cycle de vie sur une seule année : la germination, la floraison jusqu’à la dissémination des graines.
Le Namaqualand, son habitat naturel
Mais passons aux choses sérieuses ! Originaire d’Afrique du Sud, notre marguerite africaine a une floraison plus qu’intéressante, pas forcément grâce à sa fleur mais surtout de par son habitat, son fonctionnement…
On la retrouve dans une région aride, le Namaqualand, un endroit désertique qui durant une grande partie de l’année est sec. Pendant l’automne austral, qui se déroule en mai, quelques averses font leur apparition. C’est à ce moment-là que le processus de germination des nombreuses plantes débute ! Chez nous cette période plus humide correspond à mars-avril. Toutes les Dimorphotheca sinuata vont pousser et fleurir en même temps suite à l’apport d’eau qu’elles auront reçu. Le désert de couleur terre se métamorphosera pour revêtir un tapis multicolore tirant sur le orange.
On peut observer le même phénomène dans un des déserts les plus secs du monde, le désert d’Atacama qui se trouve au Chili. Les averses y sont tellement rares que lorsqu’un peu d’eau tombe du ciel, peu de temps après, des millions de fleurs y font leur apparition ! Un feu d’artifice de couleurs…
Mais comment est-ce possible ?
Tout simplement, les bulbes, les graines et mêmes les rhizomes se sont mis naturellement en « dormance », c’est-à-dire qu’ils attendent le moment le plus favorable pour déclencher leur germination, c’est-à dire suffisamment d’eau !
Pour revenir aux Dimorphotheca, ce ne sont pas les seules que possède le Jardin Planétaire, d’autres y sont aussi actuellement en fleur sur la même parcelle, les Dimorphotheca ecklonis, qui font des fleurs plus grandes, pouvant être violettes ou blanches.
La parcelle d’Afrique du Sud regorge actuellement de couleurs !
Noëmie Riou, volontaire en service civique au Domaine du Rayol