Le 19 mai 2017
Plante emblématique d’Afrique du Sud
On dirait un bananier, perdu. Un arbre du voyageur ? Quel est ce végétal ? Si on regarde de plus près la fleur, elle ressemble à l’oiseau du paradis ! C’est son cousin. Alors partons en direction d’un climat méditerranéen, South Africa !!!
Cette plante est le Strelitzia nicolae, pouvant mesurer jusqu’à 10 m de haut et 4 m d’envergure dans son milieu naturel. Souvent confondue à tort avec l’arbre du voyageur du fait de leur ressemblance morphologique.
Le genre Strelitzia rend hommage à la reine Charlotte d’Angleterre qui est née duchesse de Mecklembourg-Strelitz. Elle était une femme passionnée par la botanique, elle a même contribué à la fondation des jardins botaniques royaux de Kew.
Strelitzia reginae
En vous promenant au Domaine du Rayol, vous pourrez contempler 3 espèces de Strelitzia en fleur qui apporteront une certaine frénésie dans le jardin.
Le plus commun est bien entendu le Strelitzia reginae que l’on appelle communément « oiseau du paradis ». On le retrouve régulièrement en jardinerie et chez les fleuristes. L’envoutement de sa fleur est dû à sa longévité, et la beauté de sa hampe florale. Actuellement en pleine floraison, ce végétal égaye grandement le jardin sud-africain et apporte une touche colorée. Dans la nature, le Strelitzia reginae pousse uniquement sur la côte est de l’Afrique du Sud. On le retrouve dans les bosquets côtiers et le long des cours d’eau, en plein soleil, ou mi ombragés. Dans sa région natale, l’inflorescence du Strelitzia reginae est utilisée en décoction pour combattre certaines maladies vénériennes. Les graines sont aussi utilisés dans la région du Cap pour cailler le lait.
Strelitzia aux feuilles de jonc
Un mystérieux Strelitzia aux feuilles de jonc commence tout juste à fleurir dans le Domaine. Il se nomme Strelitzia juncae. On le rencontre que très rarement dans les jardins et pourtant il a de nombreux atouts dont une certaine résistance à la sécheresse. Dans son biotope, on pourra le retrouver en Afrique du Sud près de Port Elizabeth dans le Cap-Est. C’est un végétal qui requiert un emplacement ensoleillé et un arrosage modéré, donc attention aux excès !
Streltizia nicolai
Le troisième strelitzia en question est une plante à la taille disproportionnée et aux fleurs pouvant peser jusqu’à 2 kg que l’on appelle Streltizia nicolai. On le retrouvera naturellement de l’Afrique du Sud jusqu’au Zimbabwe, poussant principalement sur les dunes côtières et les forêts de persistants, mais toujours à proximité de la côte. De nombreux africains utilisent le pétiole des feuilles une fois séchées, pour fabriquer des kraals et cabanes à poissons. Les graines immatures sont aussi très intéressantes car elles sont comestibles et savoureuses.
En règle générale, les strelitzia sont peu résistants aux gelées hivernales. Une petite gelée de l’ordre de -2 à -3°C suffira pour les anéantir. Mais les strelitzia repartent généralement des racines en cas de gelées plus sévères.
Le genre strelitzia est représenté par 5 espèces. Il appartient à la famille des Strelitziaceae qui sont assez proches des bananiers (d’où la confusion possible). Ils sont répartis sur le bassin amazonien, l’Afrique du Sud et Madagascar. C’est une famille qui serait apparue il y a environ 25 millions d’années pendant l’oligocène. Dans cette famille, nous allons retrouver le fameux et emblématique arbre du voyageur (Ravenala madagascariensis) endémique de Madagascar, à ne pas confondre avec le Strelitzia nicolae bien qu’il soit de la même famille botanique.
Les jardiniers du Domaine du Rayol